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29/11/2008

À quoi sert le Mouvement Démocrate ?

Dans un débat récent ici, sur mon blog, j'indiquais que si le MoDem n'est qu'une machine à gagner des élections, et en particulier une machine à faire gagner l'élection présidentielle par Bayrou, alors le MoDem ne m'intéressait pas. Cette même opinion, je l'ai déjà exprimée dans le passé et j'en ai déjà tiré les conséquences nécessaires : de 2001 à 2004, je suis resté un adhérent distant, ne participant à rien. 2004 a été un moment sympathique, mais c'est l'apparition de Quitterie Delmas en 2005 qui m'a vraiment ramené vers l'engagement politique.

Tout en étant distant, je n'ai pas changé mon vote, ni d'ailleurs mes convictions foncières, mais mon activité a été nulle, parce que je trouve sans le moindre intérêt de consacrer du temps au culte de la personnalité ou à une stratégie dont je ne suis qu'un paramètre (faible).

En réclamant aux adhérents du Modem un esprit "commando", Bayrou a réitéré le choix qu'il avait déjà exprimé du temps de l'UDF : celui d'un appareil voué à lui obéir sans débat, un choix qui a à mon avis accéléré le déclin démographique de la vieille famille centriste et démocrate. Je crois personnellement dans la vertu du débat.

C'est son choix, à chacun d'en tenir compte en conscience. Pour ma part, comme on le sait, je préfère consacrer mon travail politique à Quitterie. D'autres ont pris la tangente.

C'est chez l'un de ceux-ci, Hyarion (passé au PS) que j'ai trouvé un texte qui m'a ouvert à l'idée que la proposition de Ségolène Royal de transformer le PS en fan-club était sérieuse : il faut vivre avec son temps, dit en substance Georges Frêche selon les propos rapportés par Hyarion, et notre temps a besoin de partis politiques qui soient des écuries présidentielles, rien de plus.

Il y a donc bien une opinion commune chez les politiques, chez les gens d'en haut, ceux qui nous gouvernent, que la participation des citoyens est un leurre et que l'adoration est l'état natif du militant politique.

Tant pis pour eux s'ils croient cette folie.

Mais il faut dire qu'ils sont alors moins en situation de critiquer la pratique despotique et discrétionnaire (pour ne pas dire arbitraire) du président Sarkozy, puisque leur conception du pouvoir est en fait la même.

Il y a là, de toute évidence, un constat qui va continuer à éloigner les gens de la politique dont ils seront de plus en plus les spectateurs et non les acteurs, quoi qu'en disent nos responsables politiques qui me semblent plus inconscients que réellement malveillants.

Le discours participatif se dévoilera comme triste farce assez vite.

Pour ma part, ce constat ne signifie pas que je ne soutienne pas Bayrou, il y a un socle programmatique qui nous est propre et que Bayrou, je crois, n'éludera pas s'il est élu et s'il conquiert le pouvoir législatif ensuite : liberté de la presse, indépendance de la justice, bonne gouvernance, saine gestion. Ce constat ne signifie pas non plus que je penche subitement du côté de ceux qui semblent tourner le dos à la logique des partis-croupions : le PS canal historique de Martine Aubry. Non, car on voit que les vieilles marmites ne sont parfois capables que de réchauffer des plats rances et moisis. Mais ce constat fait que je ne perdrai pas mon temps dans des activités vides de sens.

Heureusement, il y a Quitterie Delmas.

24/11/2008

L'entreprise citoyenne.

Dans les années 1990, l'expression "entreprise citoyenne" a fleuri. Ce fut non pas une tarte à la crème, mais un sujet récurrent. L'idée centrale du concept est d'associer l'entreprise et l'éthique. Il s'agit d'éthique sociale comme d'éthique environnementale. Ce concept assez large survit et s'épanouit, jusqu'à fonctionner par antiphrase.

Pourtant, il existe une vraie catégorie d'entreprises responsables qui combinent les diverses éthiques que l'on peut rattacher à l'entreprise citoyenne : celles de l'économie sociale et solidaire dont il est question dans l'excellente note d'hier soir de Quitterie Delmas.

23/11/2008

Démocratie interne : mission impossible ?

L'aboutissement du vote du Parti Socialiste des deux dernières semaines est profondément paradoxal : d'un côté, c'est un extraordinaire exercice de démocratie interne, à faire pâlir tous les militants sincères de la planète ; mais de l'autre côté, c'est une prodigieuse catastrophe qui semble comme un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire, et comme la démonstration jusqu'à l'absurde (sinon par l'absurde) de la fragilité de la méthode démocratique.

Tripotages en tous genres et dans tous les camps rivalisent avec soupçons, menaces, coups bas, bref, c'est la foire d'empoigne.

D'un côté, on a vu le premier secrétaire ségoléniste du PS des Bouches-du-Rhône dissoudre les sections qui n'avaient pas voté pour sa motion lors du premier scrutin, juste avant le congrès (en quelque sorte lors du tour de chauffe), de l'autre le blogueur Marc Vasseur, partisan de Pierre Larrouturou au premier tour et de Ségolène Royal au second, empêché de se présenter aux élections internes, et tous les soupçons se porter sur le vote de ce département. De partout, on voit maintenant surgir des erreurs de décompte, 30 voix de plus pour l'une ici, 30 pour l'autre là.

Il n'y a guère qu'à Paris, où Bertrand Delanoë est minoritaire et où dans sa propre section du XVIIIe arrondissement, Royal était en tête au premier tour, qu'à Paris donc que les choses semblent avoir été un peu plus transparentes. Encore est-ce au détriment du maire et alors que l'ex-premier fédéral, Patrick Bloche, avait dû "manger son chapeau" de l'alliance MoDem aux dernières municipales.

Quoi qu'il en soit, le PS donne un spectacle indigne de l'un des grands partis de notre démocratie. Quitterie Delmas y a vu à juste titre un symptôme d'une démocratie souffrante, non pas celle seulement de ce parti, mais celle du pays tout entier.

Nous, au Mouvement Démocrate, nous nous sommes bien gardés de nous gargariser sur ce point, et notre modestie paraît raisonnable.

Mais tout de même, la question se pose : la démocratie interne, sereine et sincère, en conscience, est-elle impossible dans les partis politiques français ? Je veux croire que non, je veux croire que nous pouvons entendre la voix de la raison et de la démocratie, et la voix du vivre ensemble, Quitterie Delmas.

22/11/2008

Quitterie : de vraies primaires au MoDem ?

Quitterie Delmas répond à une question de la salle lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement, mercredi 19 novembre 2008 : comment faire de la politique autrement ?

Elle s'exprime sur la promesse du Mouvement Démocrate. Cette promesse, nous l'avons tous faite ensemble. Sera-t-elle tenue ? Et, par exemple, y aura-t-il de vraies primaires pour les élections ?

(Je rappelle que tout ça s'est passé à l'Imprévu, 35, rue Didot, dans le XIVe arrondissement de Paris).

 

22:56 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : modem, primaires, quitterie delmas, élections | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

De la nature du pouvoir présidentiel.

Il faut relire la phrase de Victor Hugo que j'ai inscrite dans ma colonne de gauche : "Là où la connaissance n’est que chez un homme, la monarchie s’impose. Là où elle est dans un groupe d’hommes, elle doit faire place à l’aristocratie. Et quand tous ont accès aux lumières du savoir, alors le temps est venu de la démocratie".

Monarchie, aristocratie, démocratie, ou, si l'on veut, monarchie, oligarchie, démocratie.

On distingue dans cette phrase trois acteurs : le chef de l'État, les oligarques (càd le parlement, les grands corps de l'État, les 200 familles chères à Herriot, les grands groupes industriels, ceux qui détiennent le pouvoir dans les différentes sphères élevées de la société, la Cour en d'autres temps...), le peuple.

La IIIe et la IVe républiques, par certains côtés, étaient des oligarchies : le peuple votait pour ses représentants et avait peu son mot à dire sur le contenu des décisions politiques, que les représentants avaient tendance à confisquer. Les milieux d'affaires et les milieux parlementaires dirigeaient tout sans qu'on y pût réellement distinguer un ascendant, sauf dans des circonstances exceptionnelles ; la guerre de 14-18 "couronna" Clémenceau, mais la domination de celui-ci déplut et il ne put jamais, ensuite, parvenir à se faire désigner président de la république par ses pairs, qui lui préférèrent Deschanel puis, après que ce dernier fut reconnu fou, Millerand.

L'oligarchie a beaucoup d'inconvénients, notamment celui de tenir le peuple à l'écart des décisions jugées trop complexes pour lui. Elle trouve  commode de laisser le peuple dans l'ignorance au lieu de tenter de l'élever vers la connaissance de la réalité des décisions politiques. Les "amis du Cac 40" de Sarkozy incarnent parfaitement ce travers oligarchique.

Le peuple a fini par se lasser d'être écarté des décisions politiques. Et c'est là qu'est réapparu un artifice issu du XIXe siècle : le régime plébiscitaire. La logique est simple : puisque les oligarques sont à la fois les hiérarques des systèmes claniques locaux et ceux des entités économiques qui ont tendance à pressurer les gens au travail, il faut que quelqu'un se charge de mater ces hobereaux et, miracle, le sauveur qui peut le faire, c'est le président de la république, qui va rendre le vrai pouvoir au peuple en l'asseyant sur des consultations populaires fréquentes, des plébiscites, par lesquels le peuple pourra dire périodiquement s'il approuve la conduite du chef de l'État. Main dans la main, le "monarque" républicain, César en quelque sorte, et le peuple pourront tenir la dragée haute aux petits marquis du système.

Il se trouve que ce scénario était déjà une fiction à l'époque où le plébiscite était pratiqué (sous de Gaulle, un référendum par an sauf les années d'élections générales), mais la fonction plébiscitaire des référendums elle-même a disparu le jour où de Gaulle, renvoyé par un plébiscite, a pris sa retraite, en 1969. Dès lors, il ne reste du dispositif que le monarque républicain, de plus en plus monarque et de moins en moins républicain, puisqu'il ne cherche plus guère la voix du peuple.

Alors, évidemment, pour relancer l'esprit républicain, il est tentant de réclamer purement et simplement le retour au régime d'assemblée. Hélas, celui-ci a révélé sa nature oligarchique. Il faut donc inventer autre chose, où certes le président soit moins omnipotent, mais où les parlementaires soient plus ancrés que jadis dans le peuple.

C'est, je crois, à cette quadrature du cercle qu'il faut s'attaquer en adoptant l'idée d'un nouveau travail vers la VIe république avec Quitterie Delmas.

21/11/2008

Quitterie : crise du PS, symptôme de crise de société.

Échange entre Christian Honoré et Quitterie Delmas sur la crise du PS lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement mercredi 19. Pour Quitterie, la crise du PS est symptomatique de la crise de l'ensemble des appareils politiques et, d'autre part, d'une crise de société plus profonde, d'une crise de l'engagement politique dont les conséquences sont incalculables.

EDIT le 22 novembre à 3h 24 : les résultats (ou les non-résultats) du vote des adhérents du Parti Socialiste illustrent parfaitement l'étendue de la crise qui a gagné l'ensemble de notre monde politique et qui justifie que l'on se prenne à parler de nouveau de VIe république comme le fait Quitterie.

 

Quitterie : consommer est un acte politique.

Lénine a écrit "Tout est politique". Et depuis ce temps-là, le débat fait rage entre ceux qui pensent comme lui (sans forcément savoir qu'il a été le premier à formuler cette idée) et ceux qui pensent que non, tout n'est pas politique, qu'on ne peut établir une chaîne de causalité suffisante, ou bien que la consommation est un acte contingent, de nature organique. La plupart des gens, d'ailleurs, ne se posent pas la question et consomment comme ils votent, sans réfléchir, dans le confort du prêt-à-vivre comme du prêt-à-penser.

Une dame, qui penche d'ailleurs du côté de l'UMP et ne s'en cache pas, interpelle Quitterie sur une phrase qu'elle a prononcée (dans une vidéo précédente), sur le fait que consommer est un acte politique. Elle sous-entend que nous, les bobos du MoDem, on ne s'intéresse pas aux gens qui ont du mal à boucler leurs fins de mois. Quitterie, avec pudeur, évoque sa propre vie de salariée qui compte ses sous, puis revient à la charge, soutenue d'ailleurs par Jonathan Denis, président d'Aujourd'hui Autrement et organisateur du café politique, et par GuillaumeD, prof et blogueur.

Une autre dame relance le débat à propos des téléphones portables.

C'est la vidéo qui m'a donné le plus de fil à retordre, le débat était entrecoupé de digressions. Un montage complexe, donc, mais je crois qu'il rend un compte honnête du débat.

 

20/11/2008

Quitterie : le pouvoir de l'humanisme est dans la société civile et dans l'Internet.

Voici la deuxième intervention de Quitterie lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement. Elle y souligne tout le pouvoir des citoyens et de la société civile, comme celui d'Internet, donc l'impact va croissant.

Je complète la liste des personnes vues hier soir, en ajoutant les liens. Il était plus de quatre heures du matin lorsque j'ai rédigé ma note et je demande l'indulgence. J'ai mis en gras les oubliés.

"Au passage, on aperçoit Éric Mainville, blogueur de Crise dans les Médias, et puis nos amis du MoDem, outre Virginie Votier : GuillaumeD, Jérôme Charré, MIP, plus tard arriveront Benjamin Sauzay, Michel Hinard, Karima Bouache, Gaëlle Filliat, tous blogueurs, et puis Fabrice Hauet, Fabien Neveu, Franck Vautier, et d'autres."

Voici la deuxième vidéo :

 

Quitterie ? Royal, c'est royal !

Mais non, je ne suis pas en train d'indiquer la préférence de Quitterie pour le PS : je qualifie la prestation qu'elle a donnée ce soir. Royale.

J'ai presque une heure et demi d'images prises ce soir lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement. Voici la première livraison, l'intervention  initiale de Quitterie. C'est Jonathan Denis qui préside et anime la soirée. Il a succédé à Jean-Luc Romero à la tête d'Aujourd'hui Autrement, un parti politique très sensible à certains sujets de société.

Au passage, on aperçoit Éric Mainville, blogueur de Crise dans les Médias, et puis nos amis du MoDem : GuillaumeD, Jérôme Charré, MIP, plus tard arriveront Bejamin Sauzay, Michel Hinard, Karima Bouache, tous blogueurs, et puis Fabrice Hauet, Fabien Neveu, Franck Vautier, et d'autres.

Très intéressant débat, en voici donc le début :

 

19/11/2008

Quitterie Delmas ce soir pour changer la politique demain.

Répondant à l'invitation de Jonathan Denis, président d'Aujourd'hui Autrement, Quitterie Delmas participera ce soir à un débat avec Jonathan Denis et avec Christian Honoré, responsable du Parti Radical à Paris.

Prochain café citoyen d'Aujourd'hui, Autrement

"Peut-on changer la politique pour demain ?"

Invités :
- Jonathan Denis, président du parti politique Aujourd’hui, Autrement
- Quitterie Delmas, déléguée nationale du Mouvement Démocrate
- Christian Honoré, responsable du Parti Radical Valoisien (Paris 18ème)

Le mercredi 19 novembre de 19h30 à 21h
Au café L’Imprévu, 35 rue Didot / Place Flora Tristan, Paris 14ème (Métro Pernety)

J'y assisterai et je tâcherai d'en passer de bonnes images vidéo ici même dès demain.

JDS : la nostalgie n'est plus ce qu'elle était.

Jean-Roch Sergent fut l'un de nos jeunes du Centre des Démocrates Sociaux, le parti dont François Bayrou faisait partie aussi, voici une bonne quinzaine d'années. Il fut l'un de nos Jeunes Démocrates Sociaux, JDS.

Il a eu l'idée d'organiser un dîner d'anciens adhérents de ce mouvement de jeunes qui a laissé de bons souvenirs à ceux qui y ont milité, en particulier sous la présidence d'Éric Azière.

Je donne ici une photo qui date du début 1987, où l'on reconnaît, de droite à gauche, après Régis N (dont j'ignore l'éventuelle activité politique), Jean-Manuel Hue, alors président des JDS de Paris, maintenant adjoint au maire du XVe arrondissement et (m'a-t-on dit ce soir) peintre, François d'Aubert, l'un des libéraux qui se manifestaient dans la précampagne de Raymond Barre (et qui vient de perdre la mairie de Laval), Éric Azière, votre serviteur (plus de vingt ans de moins... j'en avais 22), et Bruno d'I., ami d'Éric et alors adhérent.

JDS 1987.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour dire la vérité, nous n'étions que quinze pour ce dîner qui a eu lieu ce mardi soir, ce qui fait peu en regard des milliers de personnes concernées, mais c'est peut-être un début. Deux anciens présidents étaient présents : Éric Azière et Jean-Christophe Lagarde. Il y a eu sept présidents des JDS : François Bordry 1976-1979 (frère de Pierre Bordry longtemps dircab d'Alain Poher président du Sénat, et aujourd'hui patron de l'autorité anti-dopage, François Bordry dirigea les Voies Navigables de France après avoir quitté les services de la Commission de Bruxelles sous certaines rumeurs), Yves Pozzo di Borgo 1979-1982 (aujourd'hui sénateur Nouveau Centre de Paris), Jean-Pierre Abelin 1982-1986 (député de la Vienne 1978-1981 et depuis 1986, député européen 1984-1986), Éric Azière 1986-1991 (chargé des élections au MoDem et conseiller régional d'Île de France), puis j'ai un peu perdu le fil des dates, il y eut encore Jean-Luc Moudenc (désormais ancien maire de Toulouse), Christian Bartholme (dont on a un peu perdu la trace) et Jean-Christophe Lagarde, qui éteignit la lumière en sortant du dernier congrès des JDS pour inaugurer le premier des Jeunes Démocrates (modèle Force Démocrate, fin 1995, congrès de Lyon).

Sur les quinze que nous avons été pour ce dîner, les dates d'adhésion variaient : 1976 (Fanny Rousseau), 1978 (Éric Azière), 1981 (moi),  1983 ou 1985 (Christophe Quarez), 1987, 1988, 1993, 1994 et même 1995...

Six sont adhérents du MoDem (Éric Azière et son épouse, Fanny Rousseau, Christophe Quarez, Sophie Jacquest, moi), cinq  du Nouveau Centre (Jean-Christophe Lagarde, Hervé List, Alban Nizou, Franck Pissochet, Dominique Moyse), un est à l'UMP et contribue à l'animation du Chêne, le réseau gaulliste de Michèle Alliot-Marie (Frédéric Garcia, 1987), un autre est au Parti Radical et de ce fait affilié à l'UMP (Sébastien Creusot, qui a adhéré de justesse en 1995), les deux autres n'ont plus d'attache partisane (Yann-Cédric Quéro et Jean-Roch Sergent), Jean-Roch considérant que la famille centriste divisée a vocation à se ressouder un jour, ce que je ne crois pas.

Nous avons gardé de nos années militantes de bons souvenirs : on a bien rigolé. De fait, ce soir, à quatorze, on a descendu dix bouteilles de rouge et une bouteille de blanc, plus quelques bières et kirs.

Nous étions plus jeunes, nous avions quinze ou vingt ans de moins, les temps étaient différents aussi, nous avons eu plaisir à nous retrouver, pleins de ces souvenirs,  dès lors qu'il n'a pas été question de politique. Car alors... si nous avons parlé de politique...

Jean-Christophe Lagarde sait ce que j'ai écrit sur lui. Trop d'honneur.

Il n'aime pas ce que j'ai écrit sur lui. Quelle flatterie...

Il croit que la maison centriste divisée se rassemblera un jour pour le porter à la présidence de la république. Sûrement pas.

Quand il avait dix-huit ans, je l'ai écrit, on voyait déjà que la politique était ou serait son métier, qu'il était fait pour cela. C'était remarquable. Il a fait son chemin, assistant parlementaire puis, m'a-t-on dit, lié au groupe Air France, puis, ayant placé son ami Vincent Capo-Canellas auprès du maire centriste du Bourget, il put, de là, trouver une base logistique qui lui servit à ravir la mairie de Drancy (un nom resté douloureux depuis 1944, mais il n'y peut rien) aux communistes, et de là la circonscription législative. Il a bien joué, en tandem avec l'UMP caméléon Éric Raoult.

Mais jamais, pas un seul instant, durant toutes les années où je l'ai côtoyé, je n'ai senti en lui autre chose que l'instinct du pouvoir. Il veut gravir encore les échelons de l'État, mais pour quoi faire ? On doit lui accorder de n'avoir pas choisi la facilité en se fixant Drancy pour objectif, mais je n'ai jamais senti en lui d'autre motivation que sa propre carrière, son propre cheminement.

Ce soir, je l'ai entendu dire "... c'est pour cela que j'ai tué Nicole Rivoire". Je ne connais pas Nicole Rivoire, qui fut présidente de l'UDF puis du MoDem en Seine-Saint-Denis (le 9-3) et maire d'une des communes de ce département jusqu'en mars dernier. Je ne la connais pas, mais qu'a notre pays à faire de gens dont l'activité est de "tuer" d'autres maires au lieu de s'occuper des difficultés d'un département qui n'en manque pas ?

C'est pour cette indignité, pour cette absence de vergogne, que nos concitoyens jugent sévèrement la politique, et ils ont raison. J'ignore si Lagarde croit vraiment dans le rassemblement des centres, mais il peut compter sur moi pour m'y opposer.

Pour le reste, que dire ?

J'ai longtemps été nostalgique de ces années de jeunesse, mais une vérité nouvelle m'a guéri de ma nostalgie en me proposant la fraîcheur d'un engagement réel, sincère, tourné vers le futur, et cette vérité, elle est incarnée par Quitterie Delmas.

18/11/2008

Bal tragique à Thionville : 577 morts.

En décidant de faire observer une minute de silence par les 577 députés de l'Assemblée nationale pour la mort du député Demange, l'UMP a transformé un fait-divers tragique en affaire politique.

Autant dire tout de suite que je n'approuve en rien les qualificatifs d'assassin, ni même de meurtrier, que j'ai vu fleurir sur la Toile. En vérité, personne n'est capable de dire si l'homme qui a tué l'a fait en ayant sa raison, ou s'il l'a fait dans un état de démence, même momentanée. D'un point de vue pénal, non seulement il est innocent (puisqu'il ne peut être ni jugé ni condamné), mais en plus, il est impossible de dire s'il aurait été coupable.

Heureusement pour les fils de sa victime, la responsabilité civile, elle, n'a pas besoin de l'"intention criminelle" pour établir une causalité et ouvrir droit à indemnisation, ça ne remplace pas une mère, mais c'est déjà ça.

Revenons un instant sur la fonction exonératrice de responsabilité pénale qu'a la démence. Le principe de droit est simple et existe depuis plus de deux mille ans, car il figurait déjà en toutes lettres dans le droit romain : pour qu'un acte devienne délictueux ou criminel, il faut que celui ou celle qui le commet ait l'intention de commettre non seulement l'acte, mais le délit ou le crime que va produire l'acte. Il y a là une condition d'intention, l'anima, qui est cardinale. S'il n'y a pas l'anima, il n'y a ni crime ni délit. Ce qui appelle deux remarques : la première, c'est que l'absence de discernement est exonératoire. L'enfant en bas âge et l'imbécile sont incapables pénalement (ils le sont d'ailleurs civilement, sauf pour certaines formes de responsabilité qu'il est un peu long d'énumérer). La deuxième remarque : la démence est tout aussi exonératoire, puisqu'elle fausse le discernement, elle est incompatible avec la formation et avec la formulation d'une intention.

C'est justement parce qu'il s'attaquait à ce fondement historique (et deux fois millénaire) du droit de la responsablité pénale, que le gouvernement a été critiqué lorsqu'il a voulu criminaliser les déments.

Et c'est donc un paradoxe de voir les mêmes qui fustigeaient cette dérive, qui aujourd'hui, jettent du meurtrier ou de l'assassin à la face du député mort Demange, même un avocat et blogueur aussi éminent et remarquable que Maître Éolas, c'est tout dire.

Cela étant, quand le même Maître Éolas s'en prend à la majorité, la même qui a voulu criminaliser les déments, au motif que, par sa minute de silence, elle honore un homme que par ailleurs elle déclarerait coupable, il a raison.

Car c'est la même majorité qui invoque à tout instant le droit des victimes, et qui, par sa minute de silence, insulte les deux victimes vivantes que sont les enfants de la morte.

Une dernière remarque, qui ne doit pas donner à penser que j'envisage une seule seconde une thèse complotiste : je trouve singulier que cette histoire arrive juste au moment où Noir Désir (Bertrand Cantat) fait son retour. Il y a de curieuses collisions de l'actualité.

En tout cas, c'est bien la minute de silence qu'il fallait fustiger, merci Quitterie.

16:04 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : demange, ump, blogosphère, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L'envahissement de la vie par la fonction élective.

À la suite des notes de Quitterie, de Guillaume, de l'Hérétique, de Quitterie encore, je voudrais préciser un point.

J'ai rebondi sur le facteur psychologique évoqué par Quitterie dans sa première note, celle d'hier soir, parce qu'elle avait raison de souligner l'extravagante pression qu'exerce la politique sur ses acteurs. Il ne s'agit pas d'excuser un individu qui semble avoir agi dans un état de démence (mais adhérer à l'UMP n'est-il pas déjà un signe de démence ? OK je blague). Il a perdu la tête (Ira furor brevis est) et sa folie a fait une victime morte et aux moins deux vivantes : les enfants de la morte.

J'ai rebondi sur le rappel fait par Quitterie de la pression psychologique, parce qu'on n'en parle jamais et que c'est un fait très fort, très présent. Ségolène Royal, dans le livre post-présidentielle, rappelait qu'en 1974, il a fallu près d'un an à François Mitterrand pour pouvoir de nouveau s'exprimer en public. En 1988, ce fut Chirac qui, durant des mois, tituba, groggy par sa défaite, cherchant une rampe où s'appuyer. Et chacun a constaté que François Bayrou a été sonné pendant plusieurs mois après le brutal sevrage qu'a constitué son arrêt au premier tour.

Un ex-conseiller de Paris UDF (devenu MoDem), que je connais bien, m'a confié, dans le courant du printemps 2008, après les municipales, qu'il éprouvait ce sentiment de vide depuis quelques semaines qu'il n'était plus élu au conseil de Paris. Il était pourtant encore conseiller régional...

Il y a donc bien un facteur psychologique négligé. Sans doute cet homme avait-il une prédisposition à commettre les actes qu'il a commis, mais d'autres l'ont aussi, qui ne les commettent pas. La situation crée peut-être l'ouverture, le passage, qui projette l'homme encore sain dans la démence.

Je suis désolé de dire que, de mon point de vue, sous réserve d'info supplémentaire, cet homme n'est pas coupable. Il ne suffit pas qu'il y ait une victime pour qu'il y ait un coupable.

Cela étant, on aurait sans doute pu épargner à la victime la minute solennelle de silence, qui ressemble un peu à une autoabsolution du monde politique. Larmes de crocodile.

17/11/2008

Vers une VIe république ?

Dans sa note (excellente) de ce soir, Quitterie Delmas s'appuie sur le drame du Dr Demange, député UMP de Moselle, qui vient de tuer sa maîtresse puis de se suicider, après avoir perdu en mars dernier la mairie de Thionville, qu'il dirigeait depuis 1995. Elle évoque la pression psychologique considérable que subissent les élus, et avant eux les candidats, et avant eux les militants, pour tracer un chemin, percer, exitser, puis durer. Et elle appelle à une réforme institutionnelle profonde qui améliorerait l'engagement politique et qui, ainsi, deviendrait une pierre blanche sur le chemin de la VIe république.

Je voudrais très modestement apporter mon témoignage sur l'état d'esprit scandaleux qui règne dans la politique française.

Après quatorze ans de militantisme intense, après avoir occupé toutes sortes de postes et assumé toutes sortes de fonctions, j'ai été élu en 1995 dans mon arrondissement de Paris (le XVIe), grâce non pas à la qualité de mon engagement, mais grâce d'une part à un renvoi d'ascenseur de Jean-Luc Moudenc (devenu ex-maire de Toulouse entre-temps) en 1994, et surtout grâce au choix de soutenir Chirac plutôt que Balladur lors de la présidentielle, en 1995 également.

Comme mon deal avec Goasguen le prévoyait, je suis devenu adjoint au maire du XVIe, Pierre-Christian Taittinger. On ne m'avait aucunement préparé, ça va de soi, à la gestion municipale, et comme j'étais à la fois le plus jeune et le moins sportif, on m'a nommé à la Jeunesse et aux Sports. J'ai eu beau faire observer que mes compétences et mes penchants... ceci... celà... rien n'y a fait : la délégation Jeunesse et Sports était UDF, celles que je souhaitais étaient RPR. Bienvenue au royaume d'Ubu.

Très inexpérimenté, j'ai travaillé double. Il faut le dire, c'est une fonction à temps plein : le XVIe compte plus de 150 000 habitants et, pour mon domaine d'action, Roland Garros, le Parc des Princes, Jean Bouin (pour les amateurs de rugby), Coubertin (pour ceux de judo et d'escrime), le siège national du Stade Français, d'importantes installations dans le Bois de Boulogne, et des dizaines de milliers d'adhérents dans les clubs de quartier qui vont de la pêche à la mouche jusqu'au football. J'ai épluché les dossiers, compris (je crois) les enjeux, consacré des temps infinis à négocier des budgets, bref, fait ce qui m'apparaissait juste mais que ne font pas en général les adjoints qui préfèrent toucher leur indeminté à la fin du mois et laisser la machine politico-administrative travailler à leur place.

Au bout d'un peu plus de cinq ans de ce régime (mal payé, à peu près le SMIC, ce qui explique que les élus soient tentés de...), mon maire m'a invité ainsi que certains élus à un déjeuner un peu spécial à l'issue de la visite qu'il rendait chaque année avec nous à la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal, près de Boulogne-Billancourt.

Il nous offrit non pas un bol de ciguë, mais quelques bouteilles tirées de sa cave, un château Cheval Blanc 1955 (un très grand vin d'une très grande année). Et tous ceux qui se trouvaient à ce déjeuner avec lui étaient aussi ceux qui ne figureraient pas sur sa liste la fois suivante, selon la négociation qu'il avait faite avec les partis politiques en présence.

Mais il ne nous l'avait pas dit. Et jamais l'UDF d'alors ne me le dit non plus : ils avaient eu besoin de ma place pour quelqu'un d'autre.

Et pendant des semaines, je continuai à faire tout ce que je croyais possible, honnête et juste pour ne pas subir l'injustice dont j'ignorais le décret inexorable. Mais finalement, je ne fus pas sur cette liste (ni sur une autre). Et pas une fois, on ne prit un téléphone pour m'en parler, des gens que je connaissais pourtant depuis longtemps, preque des amis. Pas une fois avant, pas une fois après. Rien.

Quand je vécus le désert, le vide, qui succédait à six ans de "Monsieur le Maire" et d'écharpe tricolore, à six ans de bagarres pour des budgets et contre des pratiques léonines, quand je fus la tête dans le cul, il n'y en eut pas un pour me tendre la main, parce que c'est un métier de minables.

Un métier qui ne devrait pas en être un, d'ailleurs.

Et quand, à son tour, notre chère Quitterie Delmas subit la plus affreuse des injustices en n'étant pas investie pour les législatives du printemps 2007, j'avoue que j'ai été heureux, profondément heureux, que nous soyons si nombreux à lui témoigner notre affection et notre soutien, lors des tout premiers cafés démocrates.

Aujourd'hui, il n'est pas question qu'une telle injustice la frappe de nouveau.

J'irai au café citoyen organisé par Aujourd'hui Autrement, mercredi soir, et je soutiendrai son appel pour une réforme de la fonction d'élu et, plus largement, pour l'instauration d'une VIe république.

16/11/2008

Congrès du PS : la nouvelle génération n'a pas pris le pouvoir.

On nous a livré jusqu'à la nausée pendant trois jours l'histoire des vilains socialistes qui se dévorent entre eux, qui se détestent, mélange des "Rois maudits", de "Dallas" et d'un mauvais western. Or le congrès du Parti Socialiste aurait pu nous intéresser sous un autre angle. Je ne parle pas de la querelle des alliances, qui me semble à la fois byzantine et révélatrice de la puissance des forces qui, de l'intérieur, sapent la famille socialiste, non, j'entends la question des générations, puisque ceux qui se déchirent sont les orphelins de papa Mitterrand qui n'en finissent plus de régler leurs querelles infantiles depuis le temps où celles-ci leur permettaient d'aller frapper à la porte de papa pour qu'il s'intéresse à eux.

Il faudra bien pourtant qu'elle émerge, cette nouvelle génération.

Pour l'heure, on voit Peillon drapé dans les jupes de maman Ségolène et Hamon qui ne sait pas encore s'il sera le dominant ou le dominé dans l'attelage de vendredi, avec toutes les probabilités de se trouver à son tour soigneusement langé dans les jupes de maman Martine.

Non, il faut que la jeune génération prenne le pouvoir. Au PS comme ailleurs.

Allez, venez, on va le dire, venez au café citoyen organisé par Aujourd'hui Autrement mercredi soir, venez le dire avec Quitterie Delmas.

23:36 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, ps, modem, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15/11/2008

Gens de gauche, venez, on va leur dire...

Gens de gauche qui voulez vous aussi changer la politique, l'améliorer, battre Sarkozy non seulement parce qu'il est de droite, mais parce qu'il incarne une droite inégalitaire, communautariste, affairiste, haineuse et manipulatrice, venez, on va leur dire.

Venez, avec Quitterie Delmas, lors du débat de mercredi 19 avec Aujourd'hi Autrement et un représentant du Parti Radical, on va leur dire comment on peut durablement changer la poltique, y réintroduire du civisme, de l'abnégation, de la vérité.

On s'en fout, des écuries présidentielles. On s'en fout, qu'une partie de nos partis soit aux mains et aux ordres de notre adversaire. Nous, nous voulons rendre le pouvoir aux gens et la politique au service, au service de ces gens justement.

Même s'il nous faudra débattre sur les moyens, sur la philosophie, sur le programme, eh bien sur l'essentiel, nous pensons la même chose, venez.

09:53 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, ps, modem, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/11/2008

Je m'ennuie.

Je n'ai rien à dire de Quitterie Delmas, alors, que voulez-vous ? je m'ennuie.

02:11 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/11/2008

Changer la politique pour demain : que la nouvelle génération prenne le pouvoir.

Changer la politique, ouvrir des portes nouvelles, mettre le logiciel (libre) de la société à jour des temps nouveaux, oui, mille fois oui. Le MoDem, qui a promis de faire émerger une génération politique nouvelle, est-il rentré dans le rang ? A-t-il abdiqué ?

Regardons nos candidats déjà annoncés ou suggérés pour les prochaines européennes : Marielle de Sarnez qui aura 58 ans, Bernard Lehideux qui en aura presque 65, Corinne Lepage 58 aussi, Jean-Luc Bennahmias 54, Jean-François Kahn presque 71, Nathalie Griesbeck 53, Jean-Marie Beaupuy 65, Anne Laperrouze wikipedia ne sait pas son âge, mais étant donné qu'elle est ingénieure depuis trente ans, elle doit bien aussi avoir la cinquantaine sonnée, le tout donne une moyenne supérieure à 55 ans... Où est la nouvelle génération ? Va-t-on voir comme d'habitude aux deux ou trois premières places des listes régionales des gens de cette même génération ancienne, dans la cinquantaine, la soixantaine ou plus ? cependant qu'à partir de la 3e ou 4e place, parmi les faire-valoir, on caserait les jeunes, les nouveaux, et ce qu'on nomme pudiquement "la diversité" ?

Mais non. Cela ne sera pas.

Nos candidats sont de bons candidats. Aucun de ceux que j'ai mentionnés ne nous déshonorera ni comme démocrates ni comme citoyens, mais le reste des places premières doit être pour ces jeunes, pour ces nouveaux, et pour, non pas la diversité, mais pour l'égalité. Car ce que la société française doit donner, ce sont des preuves d'égalité, et il appartient aux partis politiques de jouer leur rôle en demandant à la société française ces preuves d'égalité, en présentant des candidats qui la prouvent.

Cela, cette volonté que nous avons de voir les jeunes et les nouveaux envahir les places éligibles, et le MoDem se doter de nombreux candidats qui prouvent l'égalité dans la société française, nous avons le moyen de le dire, ces jours-ci, puisqu'après, il sera trop tard.

Et c'est pour le dire que j'irai soutenir Quitterie Delmas (l'une de ces jeunes justement qui doivent fleurir le haut des listes démocrates) dans le café citoyen où elle rencontrera Jonathan Denis (et Christian Honoré que j'ai oublié en rédigeant ma note et qui voudra bien m'en pardonner, ici corrigé), qui a décidé de créer sa propre structure, Aujourd'hui Autrement.

Et vous, si vous trouvez que le MoDem s'encroûte, qu'il ne bouge pas assez, qu'il s'embourgeoise, si vous trouvez par exemple qu'il doit défendre plus l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire mise à mal en ce moment, si vous trouvez que le Mouvement Démocrate n'est pas assez offensif pour combattre les travers de notre société politique, la corruption, le verrouillage des pouvoirs et des médias, si vous trouvez qu'Internet doit prendre plus de place encore dans l'action politique, même dans le MoDem, si vous avez des remarques à faire sur le focntionnement du mouvement, que Quitterie pourrait rapporter à nos autres dirigeants, si vous trouvez qu'il faut porter le fer plus haut qu'actuellement, si vous trouvez en somme que nous devons tenir notre promesse de renouvellement du personnel et des pratiques politiques, faites comme moi : venez soutenir Quitterie Delmas mercredi 19 à 19 h 30 à l'Imprévu.

C'est vital, avec Quitterie.

La discrimination positive est le contraire de l'égalité.

Le principe d'égalité est inscrit au fronton de nos monuments. C'est l'un des trois piliers de la république. Mais de même qu'au temps où les penseurs communistes réfléchissaient à la distinction entre "égalité formelle" et "égalité réelle", on entend aujourd'hui, ces jours-ci en particulier avec l'élection d'un non-blanc à la présidence des États-Unis, des inventaires des inégalités réelles auxquelles aboutirait le principe d'égalité formelle, et que seule la discrimination positive pourrait corriger.

Ce qui est assez drôle, c'est que ce sont les mêmes qui disent avoir admiré feu le président américain Reagan et qui defendent aujourd'hui la notion soviétique d'égalité réelle...

Ce qui est moins drôle est que ce sont aussi les mêmes dont le projet (récemment désavoué aux États-Unis) rejoint le principe d'inégalité croissante qui est en train de plonger le monde dans une crise inédite après avoir dominé les esprits pendant trente ans.

Les faits sont connus, Quitterie Delmas est la première à els dénoncer : nos instances politiques ne sont pas représentatives. Elles reflètent un quasi-monopole des hommes blancs de plus de cinquante ans (parlement) ou d'une manière générale une grave sous-représentation des Français d'origine étrangère ou ultramarine. Ces faits sont indiscutables et qu'on le veuille ou non, ils traduisent un échec de l'égalité, une résistance aux impératifs de l'égalité.

D'où vient cette résistance ? C'est là qu'il faut réfléchir.

La discrimination positive dit "peu importe la cause, agissons sur l'effet". Et prend pour exemple les lois sur la parité. Le seul hic, c'est que la parité, qui est devenue réelle dans les scrutins de listes, n'a pas (ou si peu) fait progresser le rôle des femmes en politique. La preuve : en cas de scrutin uninominal, et même dans certains scrutins de courtes listes (sénatoriales), le nombre de femmes élues progresse très peu. Pour quelle raison ? Mais parce que les femmes élues aux scrutins ne le sont pas par principe en vertu de leurs qualités, mais seulement de leur sexe.

L'élection même de Barack Obama à la présidence des États-Unis est une gifle à l'idée de discrimination positive, car sa désignation aux primaires, puis son élection, ne doivent rien qu'à son talent et ont été faites sur le principe d'égalité.

Il n'existe donc aucune raison de recourir au principe dangereux de discrimination positive.

Nous devons en revanche, comme responsables politiques, faire une sorte d'examen de conscience pour savoir pourquoi nos structures restent si inégalitaires, même au MoDem qui pourtant fait de grands efforts (mais comment sont nos présidents des MoDem départementaux métropolitains ?), et ne jamais manquer d'encourager tous nos concitoyens, quelle que soit leur origine, à partir en conquête.

Rappelons-nous que nous avons eu, en France, deux petits-fils d'esclaves qui ont eu des rôles de premier plan : Félix Éboué, l'homme de l'Afrique résistante, et Gaston Monnerville, qui fut pendant dix ans président du Sénat, deuxième dans l'ordre protocolaire de la République. juste après le président. Tout cela semble très éloigné de la réalité d'aujourd'hui.

Agissons pour l'égalité.

11/11/2008

Quitterie Delmas et l'influence d'Internet sur la politique.

L'élection de Barack Obama a relancé les spéculations sur la capacité d'Internet et des internautes à agir sur le destin politique d'un pays, et sur une élection en particulier.

Il m'a donc paru utile d'exhumer cette vidéo qui date, si ma mémoire est bonne, de la fin 2006. Quitterie Delmas y évoque la notion de "5e pouvoir" conceptualisée par l'informaticien et blogueur Thierry Crouzet, l'homme du Peuple des Connecteurs.

Je n'ai pas retrouvé qui est l'auteur de la vidéo. Il me semble qu'on y aperçoit Christophe Grébert à l'arrière-plan, et c'est un grand moment de notre Quitterie.